Chocolatine et régionalismes
En tant qu'habitant de Bordeaux, je dois avouer une chose : je ne parle pas tout à fait français. Par exemple, je ne dis pas "pain au chocolat", je dis "chocolatine". On ne me comprends pas partout. Les gens du dictionnaire appellent ça un régionalisme. Alors voilà, comme je suis curieux, j'ai eu envie de mener ma petite enquête sur quelques uns de nos régionalismes francophones...
Voici donc 5 questions. Si vous le désirez, vous pouvez y répondre en précisant dans quel coin vous vivez, ou alors d'où vous venez, selon que vous répondez en tant que "originaire de" ou "habitant de". S'il s'agit de connaissances que vous avez acquises lors de vos voyages, ça marche aussi, mais dites où c'était.
Question n°1 : cet objet en plastique est distribué par les commerçants
pour mettre les achats dedans. Comment l'appelle-t-on par chez vous ?
A - un sac.
B - une poche.
C - un sachet.
D - un pochon.
E - un xorgxmüulz.
F - autre (précisez).
Question n°2 : par chez vous, quel nom porte cette viennoiserie ?
A - un pain au chocolat.
B - une chocolatine.
C - autre (précisez).
Question n°3 : connaissez-vous le gâteau ci-contre ?
A - oui.
B - non.
C - non merci.
D - ne se prononce pas.
Question n°4 : dans la phrase "il y en a moins", prononcez-vous le "s" de "moins" ?
A - Non, bien sûr !
B - Oui, bien sûr !
C - Je positive à mort, je ne dis jamais "moins".
Question n°5 : quand vous faites la bise à quelqu'un, combien de bises faites-vous ?
Voilà ! Vos réponses me permettront de dresser, par exemple, une carte
bisoulogique des régions de France et de tracer les frontières
linguistiques de la chocolatine. Dépassant l'antique division entre
langue d'oc et langue d'oïl, je pourrai définir les nouvelles
catégories : "langue de poche", "langue de sac", etc.
Merci à tous ceux qui participeront à cette avancée scientifique sans précédent.
En attendant, voici la BD du lundi, qui présente une quantité non négligeable de une case, wahou !